Est-ce que qu’il vous est déjà arrivé de vous sentir coupable pour tout? D’avoir l’impression de ne pas être assez présent pour vos enfants? De ne pas leur donner assez d’attention et d’amour? Peut-être, pensez-vous ne pas leur donner assez d’encadrement ou de discipline? Comme si peu importe ce que vous faites, ce n’est jamais assez.
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de vouloir vous sauver de toutes ces obligations? Si vous avez répondu oui, peut-être que vous êtes à risque d’épuisement parental.
Après 8 ans à négliger ma vie, ma carrière, mon couple et mes épanouissements personnels, en 2015, mon médecin m’a diagnostiquée d’épuisement parental et de dépression. Je donnais tous à mes enfants et il me semblait que ce n’était jamais assez et je n’en pouvais plus de faire semblant d’être heureuse dans un monde qui ne me comblait pas. J’avais besoin de vivre et d’être moi.
Ça m’a pris plusieurs mois, et je dirais même des années, avant de retrouver une fraction de mon énergie et de faire face à la nouvelle version de Melissa que je suis. J’ai entrepris plusieurs démarches, mais ce qui a été le plus révélateur, a été de m’accorder du temps à moi!
Presque 10 ans plus tard, avec deux adolescents, dans la phase ingrate, j’accorde plus de temps à mes projets professionnels, mes passe-temps, ma relation de couple et mes amies. Malgré que je m’ennuie parfois de mes petits monstres d’amour, ça me fait du bien de m’offrir une certaine liberté sans culpabilité.
Donc, je vous présente quelques suggestions pour vous aider, dans la mesure du possible, à éviter l’épuisement parental :
Écrivez vos émotions
Oui! À 35 ans, je me suis créé un nouveau journal intime. Régulièrement, j’écris dans un cahier mes émotions et mes pensées les plus profondes. Je ne surveille pas comment j’écris ou qu’est-ce que j’écris. Je laisse la plume me guider et j’écris tout ce qui se passe en moi. Ça me permet de libérer mes tensions et de mieux comprendre certain de mes sentiments qui me hantent depuis trop longtemps. Au besoin, vous pouvez même arracher, déchirer et brûler certaine page. Essayez-le, ça vaut la peine!
Étirez-vous pour ressentir
À tous les soirs avant de me coucher, je prends 5 à 10 minutes de mon temps pour simplement m’étirer et respirer profondément pour accueillir le sommeil dont j’ai besoin. Je prends une grande inspiration en étirant les bras vers le ciel et en tentant d’allonger pleinement ma colonne vertébrale. Ensuite, j’expire en me laissant tomber doucement vers l’avant. Le dos archer et les bras qui touchent pratiquement le sol, je prends 3 grandes respirations profondes en relâchant davantage à chaque expiration toutes les tensions dans mon corps. C’est un petit moment pour moi qui m’aide à mieux apprécier la nuit à venir.
Méditez à tous les jours
J’ai découvert la méditation avec l’application de Petit Bambou. Aujourd’hui, j’utilise le Calm app et je le pratique presqu’à tous les jours, ça me fait un grand bien de simplement me concentrer sur mon corps et ma respiration. Au début, il était difficile de tenter de vider les millions de pensées qui traversaient mon esprit mais maintenant je suis capable de méditer 20 à 30 minutes sans trop de difficulté. Je me sens plus calme, plus en contrôle de mes émotions et davantage capable de vivre dans le moment présent. Même si vous ne réussissez pas au début, persistez! Ça va valoir la peine. Apprécier le silence et les petits moments simples de la vie, ça fait grandement du bien!
Prenez du temps pour vous
Plus souvent qu’autrement, après avoir eu des enfants, nous changeons et nous nous oublions. Mais, il est nécessaire de prendre du temps pour soi; seul, en couple ou avec des amies pour redécouvrir la personne que nous sommes. Partez seul à l’aventure, offrez vous une escapade d’amoureux ou une belle sortie pompette avec vos amies. Ces moments vous permettent de gagner de l’énergie et de continuer à offrir la meilleure version de vous à vos enfants.
Écoutez votre MOI intérieur
La petite voix dans notre tête qui nous décourage trop souvent; on se doit de l’ignorer. Par contre, celle qui est dans notre profond intérieur (l’instinct parental); il faut absolument l’écouter. À travers la méditation et certaines consultations professionnelles, il est possible d’apprendre à faire confiance à ses habiletés parentales. Pour moi, j’ai arrêté de me comparer à mes voisins ou à mes amis, et j’ai appris à lâcher-prise face aux fausses obligations qu’on se crée comme parent. Mes enfants, mon mari et moi sommes uniques et personne ne nous connaît mieux que NOUS.
Finalement, soyons honnête, il n’est pas facile être parent, accordez-vous un peu de douceur, de compassion et de temps!
Bon cheminement,
Melissa
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